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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

MARSEILLE ÉQUIPE SA POLICE MUNICIPALE DE FLASH-BALL ET DE GILETS PARE-BALLES

17 Août 2012 , Rédigé par fo-villedereims Publié dans #POLICE MUNICIPALE

police municipale 1

MARSEILLE ÉQUIPE SA POLICE MUNICIPALE DE FLASH-BALL

ET DE GILETS PARE-BALLES

Marseille va équiper ses policiers municipaux de gilets pare-balles et de Flash-Ball, tout en créant une direction à part entière pour la police municipale, a indiqué jeudi 5 juillet 2012 l'adjointe à la sécurité de la deuxième ville de France, Caroline Pozmentier.

Les gilets pare-balles feront l’objet d’une dotation individuelle, tandis qu’un Flash-Ball sera distribué par patrouille de trois policiers, équipés pour l’instant d’un Tonfa et d’une bombe lacrymogène. Le coût de ces équipements est estimé à 380.000 euros.

Usage limité du Taser

La ville réfléchit aussi à doter les fonctionnaires de pistolets électriques Taser pour des missions spécifiques, a précisé Mme Pozmentier lors d’un déjeuner de presse préparatoire au conseil municipal de lundi 9 juillet, au cours duquel une délibération touchant à l’équipement et au fonctionnement de la police municipale sera soumise au vote des élus.

Parmi les mesures prévues, la création d’une direction de la police municipale, qui n’était jusqu’à présent qu’un service au sein de la direction de la gestion urbaine de proximité, « afin de raccourcir les décisions et les délais » dans le domaine de la sécurité dont la ville fait une priorité, a souligné l’élue aux côtés du directeur général des services de la ville, Jean-Claude Gondard.

340 caméras installées fin 2012

Cent policiers municipaux supplémentaires, annoncés en 2011 et en cours de formation, prendront leurs fonctions sur le terrain en septembre, portant l’effectif total à 340, tandis qu’un nouveau centre de surveillance urbaine entrera en service en novembre, avec 340 caméras installées dans le centre-ville d’ici la fin 2012.

Parmi les nouveaux équipements, un tricycle électrique est également testé durant l’été par une patrouille de trois agents circulant ordinairement à pied sur la voie publique.

Le conseil municipal de Marseille a voté le 9 juillet 2012 en faveur de l’armement de sa police avec Taser et Flash-ball. Les agents seront en outre équipés de gilets pare-balles.

Le conseil municipal de Marseille a franchi un cap lundi 9 juillet 2012 en faveur de l’armement de sa police. Un vote qui met fin aux nombreux atermoiements du maire (UMP), Jean-Claude Gaudin, longtemps opposé à l’armement de sa police.

« L’opposition nous le demandait depuis longtemps, nous y avons donc réfléchi, a déclaré le maire. Notre première motivation est la protection de nos agents. De nombreuses agressions ont touché nos policiers municipaux et ce n’est pas tolérable ! ».

Jean-Claude Gaudin a en outre indiqué que ce choix serait évalué, soit pour aller plus loin, soit pour revenir en arrière. « Nous ne sommes pas fixés, a-t-il conclu. On peut voir l’évolution des choses ! »

Union municipale UMP-PS

Toutefois, les agents ne seront pas pourvus d’armes à feux, mais de «flashballs » et pistolets à impulsion électrique de type Taser. Ainsi que de gilets pare-balles.

Cette mesure, d’un coût total de 380 000 euros, a été approuvée par les élus de la majorité de droite, UMP et centristes, et ceux du PS, tandis que le PCF et les Verts ont voté contre.

Les élus espèrent néanmoins que cette décision ne signe pas le désengagement de l’Etat qui déploie 3500 policiers nationaux dans la deuxième ville de France. Un chiffre qu’ils espèrent voir augmenter.

Karim Zéribi, conseiller municipal EELV a d’ailleurs indiqué lors de la séance avoir adressé un courrier en ce sens au nouveau ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.

Florence Masse (PS) a insisté sur la formation initiale et continue « stricte et précise » qu’il faudra délivrer aux agents, rappelant « l’extrême dangerosité » de ces armes à faible distance : « Les agents doivent devenir des utilisateurs-experts, régulièrement contrôlés dans leur capacité physique et mentale à utiliser ces armes».

Elle a en outre demandé que les effectifs soient déployés de façon équitable sur le territoire marseillais.

Frédéric Dutoit, conseiller municipal du Front de Gauche, considère de son côté que « la municipalité franchit le Rubicon », après le recrutement de nouveaux policiers municipaux et la mise en place de caméras de vidéosurveillance. « Vous voulez nous faire croire qu’armer la police municipale améliorera la sécurité des Marseillais, or chacun sait qu’il n’en est rien ! »

Réactions syndicales

Cette mesure était très attendue par le syndicat national des policiers municipaux-Force ouvrière (SNPM-FO). « C’est un premier pas vers un véritable armement de la police, admet Frédéric Foncel, secrétaire général du SNPM-FO. Mais attention aux effets d’annonce ! Il s’agit d’armes non-létales, or répond-on à des tirs de kalachnikov avec des Tasers et des Flash-ball ? »

Frédéric Foncel souhaiterait qu’un cadre national soit défini afin que toutes les polices municipales soient armées, mais répondent en outre aux mêmes exigences pour les mêmes missions.

Pour Michel Lecquio, le président de l’Union nationale des agents de la police municipale, « s’ils n’ont pas les moyens d’assurer leur propre sécurité ou celle d’autrui, il vaut mieux qu’il n’y ait pas de policiers municipaux ».

Par D. GALOPIN

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