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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

MOBILITE

30 Mars 2019 , Rédigé par FO Services Publics 51

Léger fléchissement de la mobilité géographique

des fonctionnaires en 2016

 

Après deux années de hausse, le taux de mobilité géographique des fonctionnaires civils diminue légèrement en 2016. Cette année-là, près de 108 000 agents ont changé de lieu de travail et de zone d’emploi. Les fonctionnaires de l’État représentent chaque année plus de 80 % des mobiles.

107 983, soit 2,9 %. C’est le nombre de fonctionnaires civils ayant changé de lieu de travail et de zone d’emploi en 2016, selon une étude de la direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) publiée mardi 19 mars [cliquez ici pour la consulter]Un taux de mobilité géographique qui diminue légèrement après deux années de hausse.

En 2015, en effet, 3 % des fonctionnaires civils (hors ministères des Affaires étrangères et fonctionnaires stagiaires) avaient connu une mobilité géographique, soit 113 894 fonctionnaires concernés. Un taux alors en hausse de 0,4 point par rapport à 2014, où 97 783 fonctionnaires avaient “bougé”. En 2013, 2,5 % des fonctionnaires civils (94 762) étaient dans cette situation.

À noter que ces chiffres prennent aussi en compte les mobilités consécutives à des restructurations. Hors restructurations, le taux de mobilité des fonctionnaires civils s’élevait en 2013 et en 2014 à 2,3 %, en 2015 à 2,7 % et en 2016 à 2,6 %.

Fonctionnaires de l’État beaucoup plus mobiles

Comme le précise l’étude de la DGAFP, les fonctionnaires civils de la fonction publique d’État sont “nettement” plus mobiles que ceux des deux autres versants. Sur la période 2013-2016, ils représentaient ainsi plus de 80 % des fonctionnaires ayant effectué une mobilité géographique. Le taux de mobilité géographique (hors fonctionnaires stagiaires) s’établissait ainsi dans la fonction publique d’État à 6,2 % en 2015, en hausse de 0,9 point par rapport à 2014 avant de diminuer de 0,5 point en 2016, pour s’établir à 5,7 %. Hors restructurations et hors fonctionnaires stagiaires, ce taux s’élevait à 5,3 % en 2016.

Dans le détail, les taux de mobilité varient de 2,7 % au ministère de la Culture et de la Communication à 11,8 % au ministère de la Justice. “Ce sont les ministères régaliens (Justice, Intérieur, Défense), les services du Premier ministre et les ministères économiques et financiers qui ont les taux de mobilité le plus élevés”, explique la DGAFP. Ils y dépassent en effet les 7 %.

A contrario, dans la fonction publique territoriale, ce taux s’élevait à 0,9 % en 2016 (+ 0,2 point par rapport à 2015). Cette augmentation s’explique principalement par les fusions d’établissements intercommunaux issue de la réforme de la carte intercommunale. Hors restructurations, la mobilité géographique concernait 0,7 % des fonctionnaires territoriaux.

Dans la fonction publique hospitalière, sur l’ensemble des fonctionnaires présents en 2015 et toujours présents en 2016, 1 % avait effectué une mobilité géographique, soit + 0,1 point par rapport à 2015 (0,9 % hors restructurations).

TABLEAU

Principalement des agents de catégorie A

La mobilité géographique “concerne plutôt des agents jeunes, des cadres A et des hommes”, ajoute la DGAFP qui explique notamment que dans la territoriale le taux de mobilité des cadres A (2 %) est quatre fois supérieur à celui des cadres C (0,5 %).

Concernant la répartition géographique des mobilités, l’Île-de-France est la région où les agents sont les plus mobiles à l’inverse des régions du sud-ouest. “Si la région francilienne est la première région de départ, elle reçoit également une part importante des mobiles issus des autres régions”, explique la DGAFP. Et de préciser que les régions du sud et de l’ouest connaissent malgré tout “le solde démographique lié à la mobilité proportionnellement le plus favorable”.

Reste désormais à savoir si une croissance de la mobilité géographique sera observée dans les prochaines années. Le gouvernement d’Édouard Philippe s’est en effet donné comme objectif de développer ces mobilités et ce, notamment, afin d’accompagner les restructurations envisagées. Dans le cadre de la réforme de la fonction publique, plusieurs dispositifs RH et indemnitaires ont ainsi été mis en place pour les faciliter [cliquez ici pour consulter notre article sur le sujet]. Comme l’indique la DGAFP, la mobilité géographique, “dans un paysage administratif enregistrant ces dernières années une certaine recomposition avec des transferts de compétences entre versants de la fonction publique ou niveaux administratifs, ainsi qu’avec la recomposition des régions, constitue un moyen essentiel pour ajuster les besoins en ressources humaines avec la disponibilité des compétences et des personnes”.

ACTEURS PUBLICS : ARTICLE PUBLIE LE MERCREDI 20 MARS 2019 & BASTIEN SCORDIA

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