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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

APPRENTISSAGE

23 Janvier 2018 , Rédigé par FO Services Publics 51

APPRENTISSAGE

 

Les régions et le Medef mettent le gouvernement sous pression

 

L’organisation patronale a gelé, le 18 janvier, la négociation sur la formation professionnelle. Une mesure de rétorsion pour tenter de l’emporter face au gouvernement et aux régions sur la réforme de l’apprentissage menée en parallèle.

 

Le feuilleton continue. Le Medef a annulé, jeudi 18 janvier, la séance de négociation sur la formation professionnelle prévue vendredi, “dans l’attente de précisions” du gouvernement “sur la nature des engagements” pris vis-à-vis des régions sur l’apprentissage, selon un courriel consulté jeudi 18 janvier par l’AFP.

“Je vous confirme à regret l’ajournement de notre séance de négociation de vendredi”, a ainsi écrit Florence Poivey, cheffe de file du Medef, dans un message transmis mercredi soir aux autres négociateurs patronaux et syndicaux. “Nous sommes dans l’attente de précisions sur la nature des engagements que le gouvernement aurait pris sur le dispositif d’alternance, engagements impactant notre négociation en cours”, a-t-elle ajouté.

Rivalités et attente d’arbitrage

Cette annulation intervient alors que la réunion de synthèse de la concertation menée en parallèle sur l’apprentissage, prévue ce jeudi, a aussi été annulée. Après avoir claqué la porte de cette concertation en dénonçant sa “privatisation”, le président de Régions de France, Hervé Morin, a annoncé, lundi 15 janvier, que le dialogue était “renoué” avec le gouvernement. De quoi inquiéter le patronat.

En toile de fond, une question : faut-il confier, et le cas échéant dans quelles proportions, le pilotage de l’apprentissage aux branches professionnelles au détriment des régions qui le gèrent actuellement ? Le Medef souhaite, selon les termes de son président, Pierre Gattaz, que les entreprises soient le seul “pilote dans l’avion” pour gérer l’apprentissage, via les branches professionnelles, auxquelles le gouvernement veut donner plus de pouvoir.

Mais l’organisation patronale soupçonne le gouvernement d’avoir accordé des contreparties aux régions pour les faire revenir à la table des discussions.

Actuellement, les régions doivent accorder une autorisation préalable à l’ouverture d’un centre de formation d’apprentis (CFA). Parmi les pistes discutées entre Matignon et les régions, ces dernières pourraient garder un “droit d’opposition” à l’ouverture d’un CFA, notamment pour ne pas assécher un lycée professionnel voisin.

Patronat divisé

Il est “impératif que nous soyons éclairés sur l’environnement dans lequel se dérouleraient désormais nos échanges, qu’il s’agisse de la méthode de travail du gouvernement ou des options de fond susceptibles d’être retenues”, explique la représentante du Medef dans son courriel. “Au moment où je vous écris et faute de disposer de ces éléments, il ne nous apparaît pas possible de tenir utilement une séance de négociation” sur la formation, conclut Florence Poivey.

Cette décision du Medef a immédiatement été “regrettée” par l’U2P, qui représente les petites entreprises et artisans. “Interrompre les discussions sur une réforme d’une telle importance n’est pas à la hauteur des enjeux”, écrit-elle dans un communiqué.

La concertation sur l’apprentissage rassemble un grand nombre d’acteurs, l’éducation nationale étant aussi partie prenante. Après le départ des régions fin décembre, les réunions, qui se tiennent habituellement le jeudi dans les locaux de France Stratégie, ont été annulées en cascade. Mais le dialogue s’est néanmoins poursuivi.

 

ACTEURS PUBLICS : VENDREDI 19 JANVIER 2018 & PIERRE LABERRONDO

Avec AFP

 

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