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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

TERRITOIRES

14 Mars 2022 , Rédigé par FO Services Publics 51

16 territoires vont partager leurs données pour améliorer les services publics locaux

16 territoires lancent une plateforme de mutualisation de données pour améliorer les services publics locaux, à commencer par la gestion de l’éclairage public ou des réseaux d’eau potable. De quoi “démontrer la valorisation” qui peut être faite des données lorsqu’elles sont partagées.

Améliorer la gestion des réseaux d’eau potable et d’éclairage public, géolocaliser les bornes de recharge électriques et les poteaux électriques pour le déploiement de la fibre optique. Voici les quatre cas d’usage sur lesquels plancheront 16 territoires volontaires en mutualisant les données sur une plateforme commune et sécurisée, appelée France Data Réseau.

Le projet est mené sous l’égide de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). Il bénéficie de 550 000 € de financements du plan de relance et vise à démontrer l’intérêt pour tous les acteurs de partager leurs données. “La plateforme est désormais ouverte aux contributions des territoires pilotes pour qu’ils y versent les données utiles aux premiers cas d’usage. Elle est donc en cours d’opérationnalisation mais reste en privé pour le moment”, indique à Acteurs publics le chargé de mission “usages numériques et territoires intelligents” de la FNCCR, Loïc Haÿ.

Ce que vont financer les 40 millions d’euros accordés aux collectivités pour le numérique

Avec l’appui de 4 entreprises spécialisées, les 16 premiers territoires volontaires, des Hautes-Alpes au Finistère en passant par la Seine-et-Marne s’engagent à coopérer et partager leurs données sur une même plateforme autour de 4 groupes projets. Et surtout à les exploiter pour répondre à différents besoins d’amélioration des services publics en réseau.

Améliorer les services publics locaux 

Concernant la gestion de l’eau potable, cinq gestionnaires de réseaux abonderont la plateforme des données relatives aux défaillances des canalisations afin de développer des outils prédictifs et d’optimisation des programmes de renouvellement des canalisations. De quoi éviter autant que possible les fuites d’eau.

De la même manière, sept groupements de collectivités, gestionnaires à elles seules de plus de 770 000 lampadaires et autres points lumineux destinés à éclairer l’espace public. “L’ambition est de créer des cartes de la pollution lumineuse, explique Loïc Haÿ, mais aussi, à terme, lorsque et si d’autres collectivités rejoignent l’initiative, de constituer une base nationale de données sur l'éclairage public”. Une telle base n’existe pas à l’heure actuelle. Elle permettrait pourtant de mieux analyser la pollution lumineuse sur le territoire et donc de mieux cibler les actions pour la réduire.

Les deux autres cas d’usages visent quant à eux à constituer deux bases de données, l’une sur les bornes de recharge électrique de véhicules (dont un grand nombre sont également posées par des entreprises privées ou des bailleurs sociaux dans les résidences) pour améliorer leur maillage territorial en fonction des besoins, et l’autre sur les “appuis communs”. Ces poteaux électriques, gérés en France par 116 gestionnaires, sont utilisés par les opérateurs télécoms pour déployer la fibre optique. “Ce projet va s’appuyer sur le travail d’Open Street Map, avec l’objectif d’améliorer le recouvrement des redevances dues aux communes et à leurs syndicats d’énergie par les opérateurs en fonction de l’usage qu’ils font des réseaux d’électricité”, précise le chargé de mission de la FNCCR.

L’État mise sur les communs numériques pour outiller les collectivités

L’ouverture des données en open data voire des développements réalisés à l’issue des projets n’est pas un impératif, mais plutôt un objectif. “Cela dépendra des spécificités de chaque cas d’usage et de la décision des producteurs d’ouvrir tout ou partie des données, qui peuvent être sensibles”, resitue Loïc Haÿ.

Avant d’en arriver là, tout l’enjeu consiste déjà à identifier les données pertinentes pour chacun des projets, y compris celles détenues par des acteurs tiers, notamment privés. Puis à s’entendre sur les conditions de leur partage et à bien les structurer. Un chantier pour le moins complexe, qui doit pourtant donner des résultats avant la fin de l’année. Un autre défi se posera alors, celui de la pérennisation de la plateforme.

ACTEURS PUBLICS : article publie le jeudi 24 février 2022 & EMILE MARZOLF

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