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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

RECRUTEMENT

26 Septembre 2023 , Rédigé par FO Services Publics 51

Les tensions de recrutement, bête noire des DRH des collectivités

Plus des deux-tiers des responsables des ressources humaines interrogés dans le cadre de la 14e édition du "baromètre RH des collectivités" publié par Randstad déclarent rencontrer des difficultés de recrutement récurrentes.

© DR avec 14ème baromètre RH des collectivités locales Randstad et Adobe Sur le front du recrutement, les obstacles ne faiblissent pas pour les DRH des collectivités. 67% des 639 responsables de ressources humaines (directeurs généraux et directeurs généraux adjoints de services, DRH, secrétaires de mairie, élus) interrogés à la fin du printemps pour le dernier "baromètre RH des collectivités", déclarent rencontrer "souvent ou toujours" des difficultés de recrutement. "C’est un record dans l’histoire de notre baromètre", déclare le groupe Randstad, spécialiste de l'intérim, qui édite cet outil depuis quatorze ans.

Les tensions de recrutement auxquelles font face les responsables de collectivités sont croissantes. L'an dernier, 59% des répondants déclaraient être confrontés à des difficultés de recrutement récurrentes. "Un seuil critique a été franchi", estimait Randstad (voir notre article du 19 septembre 2022). Et pour cause : cet item progressait de 20 points par rapport à l'édition du baromètre de 2021, et de 31 points par rapport à celle de 2020.

Les difficultés de recrutement dans les collectivités sont d'abord liées au "manque de candidature" et à "la rémunération", selon plus de quatre personnes interrogées sur cinq. Sont ensuite évoqués les profils non adaptés (61%), la concurrence de collectivités plus attractives (49%) et celle du secteur privé (46%). L'image de la fonction publique territoriale est citée par à peine plus d'un tiers des répondants (36%).

Régime indemnitaire et avantages sociaux

D'après ces derniers, les principales motivations des candidats à postuler résident dans "la qualité de vie au travail" (53%) et "la sécurité de l'emploi" (40%). "Le fait de servir l'intérêt général" n'arrive qu'en troisième position (38%), devant les aménagements de temps de travail (27%)

Pour attirer des candidats, les collectivités "consentent toujours plus d’efforts sur la rémunération". Cette réponse gagne 5 points, pour atteindre 58%. Les mesures favorisant l'équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle" (45%) et les aménagements des conditions d'exercice du travail (41%) ont également le vent en poupe, avec de belles progressions (respectivement + 9 points et + 7 points). La promotion de la marque employeur arrive en 7e position (+ 2 points à 15%).

Cette action est surtout développée dans les conseils départementaux et régionaux (48%) et les intercommunalités (29%), où elle est en forte progression.

Pour fidéliser leurs agents, les collectivités mettent la main à la poche. 43% d'entre elles actionnent le levier de la rémunération. Leurs actions visent à mettre en place un régime indemnitaire ou des avantages sociaux.

Dépenses de personnels sous surveillance

Près d'un tiers des collectivités et intercommunalités (32%) prévoient que leurs effectifs vont augmenter dans les 12 mois, une petite majorité (52%) estimant que ceux-ci vont stagner et 11% s'attendant à une baisse. Dans le détail, ce sont les EPCI qui sont les plus nombreux à tabler sur une hausse des effectifs (47%).

Pour la période du mandat, le recrutement constitue le troisième enjeu stratégique en matière de ressources humaines pour les collectivités. Avec 39% de réponses, cet item arrive derrière "la meilleure prise en compte de la santé et de la qualité de vie des agents" (45%) et surtout "la maîtrise de la masse salariale" (66%). Cette dernière est la première préoccupation des collectivités en matière de RH "depuis des années", souligne Randstad.

Interrogés sur les conséquences de la réforme des retraites, 93% des répondants s'attendent à "une incidence plus forte de la pénibilité au travail sur l’absentéisme, notamment pour longue maladie".

Pour faire accepter le recul de l'âge de la retraite, 11% des collectivités ont déjà lancé ou vont lancer en 2023, une expérimentation de la semaine de quatre jours et 14% y réfléchissent pour un lancement en 2023 ou 2024.

LOCALTIS : Article publié le lundi 18 septembre 2023 & Thomas BEUREY, Projets publics

 

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