Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

TRANSFORMATION NUMERIQUE

31 Mars 2023 , Rédigé par FO Services Publics 51

La DSI de l'État prépare sa réorganisation, avec de nouvelles priorités

Alors qu’une réorganisation se prépare à la direction interministérielle du numérique, Acteurs publics a pu consulter un projet de décret confiant de nouvelles priorités à cette direction stratégique, notamment en matière de promotion d’un “numérique agile et à impact”, ou encore de contrôle des trajectoires d’emplois des ministères et des règles d’externalisation.

Trois ans après une réorganisation difficile autour de la nouvelle feuille numérique de l’État – Tech.Gouv –, la direction interministérielle du numérique (Dinum) devrait remettre une nouvelle fois l'ouvrage sur le métier, avec une évolution de ses missions et de son organisation. En octobre dernier, la nouvelle directrice du numérique et ex-directrice adjointe de cabinet d'Élisabeth Borne à Matignon, Stéphanie Schaer, amorçait des réflexions sur la stratégie de la DSI de l’État, animées par Pierre Pezziardi. Mais depuis, plus de son ou d'image. La feuille de route devait être présentée au mois de janvier, puis février, finalement ce sera en mars. La Dinum et le ministre Stanislas Guerini cherchent en effet le bon timing pour donner de l'écho à cette stratégie numérique dans une actualité dominée par la réforme des retraites. Si la perspective d’une réorganisation ne fait plus aucun doute pour mettre en œuvre cette stratégie, c’est désormais son ampleur qui reste à déterminer. Il se murmure notamment une évolution du département Etalab, et la création d’un département chargé d’exploiter les différents services créés et opérés par la Dinum.

La direction devrait également hériter de nouvelles missions, comme en atteste un projet de décret consulté par Acteurs publics. Le document, daté du 14 février, a été présenté aux directions ministérielles du numérique lors du comité interministériel du numérique mensuel.

Ce n’est qu’une version de travail, qui évoluera au gré des discussions, et même des négociations, avec les ministères et avec les syndicats – déjà sollicités –, mais elle donne un aperçu des nouvelles priorités de la Dinum. Sans surprise, le projet de texte entérine la vision portée par sa directrice et son ministre de tutelle Stanislas Guerini, à savoir l’alignement de la stratégie numérique sur les politiques prioritaires du gouvernement. La Dinum “contribue, grâce au numérique, à faire réussir les politiques prioritaires gouvernementales en créant des services numériques agiles et innovants”, peut-on lire dans le projet de décret. Celui-ci laisse entrevoir, également, la volonté de Stéphanie Schaer de capitaliser sur la méthode start-up d’État pour mener à bien les projets numériques de l'État, même les plus importants. Pas question pour autant de tout remplacer par des start-up d’État, mais d’en prendre le meilleur : agilité, innovation et expérimentation, recherche d’impact, obsession des besoins utilisateurs. Une “culture du numérique agile et à impact” que la Dinum devra promouvoir “dans l’ensemble des administrations”, selon le texte.

À la DSI de l’État, le retour d’un ancien pour orchestrer la nouvelle stratégie

En plus de ses missions classiques de pilotage de la “stratégie numérique de l’État”, de “transformation numérique des politiques publiques”, de promotion de “la dématérialisation des formalités administratives”, ou encore de coordination de la politique de la donnée publique, la future Dinum pourrait être chargée de conduire “des expérimentations sur l'utilisation des données pour renforcer l'efficacité des politiques publiques, contribuer à la bonne gestion des deniers publics et améliorer les services rendus aux usagers”. Le texte augure d’ailleurs un retour en force de l’administrateur général des données, qui pourra, en l’état du texte, de nouveau être saisi “par toute personne de toute question” relative à la circulation et l'exploitation des données publiques, et animera le réseau des administrateurs ministériels des données. 

Nouveaux rôles

Le projet de décret prévoit de confier à la Dinum de nouvelles missions. En matière de ressources humaines, par exemple, la Dinum pourrait être, en plus de soutenir le “développement des compétences de l’État dans le domaine du numérique”, également chargée d’intervenir pour “faciliter et renforcer l’efficacité des processus de recrutement et de gestion des parcours des agents de l’état pour attirer et fidéliser les talents du numérique, et à favoriser la qualité de leurs parcours”. Mais aussi, et c'est la principale nouveauté, d’émettre “chaque année un avis sur la cohérence entre les trajectoires d’emploi, les crédits et les projets numériques des ministères lors de l’exercice budgétaire”.

Un rôle complémentaire à sa possible nouvelle mission de contrôle des externalisations. Le projet de décret précise en effet que la Dinum “contribue, en appui de la direction des achats de l'État, à définir les règles et procédures applicables pour l'externalisation, la sous-traitance et l'achat de matériels, logiciels et prestations de services concourant à l'établissement ou à l'exploitation des systèmes d'information et des réseaux et services de communications électroniques des administrations de l'État”.

ACTEURS PUBLICS : article publie le mardi 21 fevrier 2023 & EMILE MARZOLF

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article