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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

DEPENSES SOCIALES

15 Juillet 2022 , Rédigé par FO Services Publics 51

Après le calme de 2021, avis de tempête sur les dépenses sociales des départements

Après le choc de 2020 et de la crise sanitaire, 2021 a fait “figure d’exception” en matière de dépenses sociales des départements. Elles n’ont enregistré l’année dernière qu’une “très faible progression”, selon la dernière étude annuelle de l’Observatoire national de l’action sociale (Odas). Mais l’inquiétude prévaut pour les exercices futurs, sous le poids notamment de l’inflation.

2021 aura été une année “atypique” pour les finances départementales. “Jamais les dépenses sociales des départements n‘avaient si peu augmenté d'une année à l’autre”, souligne en effet l’Observatoire national de l’action sociale (Odas) dans son étude annuelle, dévoilée mercredi 29 juin.

La dépense nette d’action sociale départementale s’est ainsi élevée à 40,4 milliards d’euros l’année dernière, soit une hausse de 150 millions d’euros, l’équivalent de + 0,4 %. Les concours de l’État pour les allocations ont quant eux progressé de 2,3 % (+ 190 millions) et la charge nette d’action sociale se stabilise quant à elle à hauteur de 31,8 milliards d’euros, indique l’Odas. 

Ces “très faibles progressions, explique l’observatoire, dénotent après une année 2020 marquée par une forte augmentation de la dépense nette (+ 4,2 %) comme de la charge nette (+ 5 %)”, résultantes des conséquences de la crise sanitaire. 

Baisse du nombre de bénéficiaires du RSA 

L’exercice 2021 fait donc “figure d'exception” pour les dépenses sociales des départements. L’occasion pour l’Odas d’indiquer que cette situation ne “s’était produite jusque-là qu’une fois” depuis le début des années 1980 et la décentralisation des compétences sociales et médico-sociales. 

Après l’embellie post-crise des finances locales, les nuages ?

Alors comment expliquer cette faible progression alors que la crise sanitaire a continué de perturber la vie sociale et économique ? Par la baisse du nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) liée à la reprise de l’activité économique et de celle du marché du travail. Le nombre d’allocataires du RSA a ainsi baissé de 7,6 % en 2021 après avoir augmenté de 7,5 % en 2020. Les dépenses nettes d’allocation RSA ont donc également baissé l’année dernière, de 0,8 % précisément, après avoir augmenté de 7,1 % en 2020. 

Inflation, coût de l’énergie, approvisionnements…

Aussi atypique soit-elle, l'année 2021 ne serait néanmoins qu’une année de répit pour les dépenses sociales des départements. La stabilisation observée l’année dernière “n’augure en rien une nouvelle tendance d'évolution de ces dépenses”, analyse l’Odas, qui ne manque pas de faire part de son inquiétude pour les années à venir. 

D’où cette prévision pour le moins pessimiste : “L’incertitude domine, pour 2022 et plus encore pour 2023, tant la diversité des difficultés (inflation, coût de l’énergie, approvisionnements…) et leurs conséquences économiques et sociales sont nombreuses, dans un contexte de tensions internationales inédit depuis plusieurs années.” Après un calme passager, de retour la tempête pour les dépenses sociales des départements ?

ACTEURS PUBLICS : article publie le jeudi 30 juin 2022 & BASTIEN SCORDIA

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