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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

RECRUTEMENTS

2 Décembre 2022 , Rédigé par FO Services Publics 51

La crise énergétique pourrait peser sur les recrutements dans les mairies

77 % des quelque 3 700 maires interrogés dans la dernière enquête de l’Association des maires de France (AMF) et du Cevipof se disent “préoccupés” par le renchérissement des prix de l’énergie. Pour réduire la facture énergétique, les édiles envisagent notamment de réduire l’éclairage public. Certains prévoient également de renoncer à leurs projets de recrutement ou de les reporter.

La crise sanitaire, la crise démocratique et maintenant la crise énergétique. “La succession des crises ouvre, parmi la majorité des maires, une période de fortes incertitudes pour l’avenir de leurs communes”, soulignent l’Association des maires de France (AMF) et le Cevipof de Sciences Po dans la 4e enquête de l’Observatoire de la démocratie de proximité. Une étude intitulée “Inquiétudes d’un monde qui vient” et publiée ce lundi 21 novembre dans le cadre du Congrès des maires.

Sur les 3 696 maires interrogés dans le cadre de cette enquête, 77 % se disent “inquiets” devant le renchérissement des prix de l’énergie pour la gestion de leur commune. Une préoccupation particulièrement palpable, donc, “malgré le filet de sécurité et le dispositif « amortisseur électricité »” mis en place par l’exécutif, indique le directeur du Cevipof, Martial Foucault. “Les conséquences financières de la facture énergétique mettent en péril l’équilibre budgétaire de plusieurs communes”, ajoute l’universitaire. 

Pour amortir le choc énergétique et ses conséquences financières, les maires esquissent plusieurs solutions. Une “très large majorité” d’entre eux (90 %) évoquent “spontanément” une réduction de l’intensité ou de l’amplitude horaire des éclairages publics, 86 % des maires interrogés disant aussi vouloir réduire le chauffage des installations sportives et 81 % des bâtiments municipaux. 

40 % prêts à revenir sur leurs projets d’embauche

Ils ne sont en revanche qu’une “petite minorité” à envisager de réduire l’usage des véhicules des services communaux (34 %), de restreindre les horaires des équipements sportifs (30 %) ou de fermer temporairement ces équipements (13 %). Des mesures d’urgence et de court terme, pour affronter l’hiver notamment. 

Les préfets mis sous pression face à la crise énergétique

Les maires évoquent aussi des répercussions sur d’autres postes de dépenses à moyen terme, avec d’autres pistes pour réduire la facture énergétique de leur collectivité. Dans le désordre, plus d’un maire sur deux (54 % précisément) prévoit de réduire les dépenses d’achat de fournitures et de prestations extérieures dans les prochains mois. Par ailleurs, 40 % des édiles envisagent de renoncer à leurs projets de recrutement de personnel ou de les reporter et 33 % de réduire les dépenses consacrées à la voierie. Seuls 18 % des maires, par ailleurs, souhaitent augmenter les impôts locaux. 

Au-delà, “la crise énergétique produit une autre crise énergétique”, expliquent l’AMF et le Cevipof, puisqu’elle a pour conséquence “le renoncement de 46 % des municipalités à mettre en œuvre les projets de transition énergétique”. “Les investissements nécessaires à de tels projets, développe l’étude, se trouvent aujourd’hui menacés par l’assèchement des dépenses de fonctionnement qui leur sont adossées.”

ACTEURS PUBLICS : article publie le lundi 21 novembre 2022 & BASTIEN SCORDIA

 

 

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