Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

ELECTIONS PROFESSIONNELLES 2018

5 Décembre 2018 , Rédigé par FO Services Publics 51

 

Les écueils de 2014 seront-ils évités ?

Il y a quatre ans, la baisse du taux de participation des territoriaux aux élections professionnelles a été imputée au contexte législatif et réglementaire ainsi qu'à divers dysfonctionnements durant la journée de vote. De profonds changements pour le dialogue social dans la fonction publique, à l'instar du secteur privé, sont cette fois pressentis.

CHIFFRES-CLÉS

Participation

Le taux de participation de la territoriale en 2014 était de 54,5 %, soit 4,5% de moins qu’en 2008 et près de 10 points de moins qu’en 2002...

Le 6 décembre prochain, le dialogue social dans la fonction publique, en particulier dans la territoriale, pourrait bien prendre un tournant inédit. L’enjeu pour le gouvernement, comme les précédents,  c’est d’avoir de réels représentants des agents de terrain. Aussi, le taux de participation, l’un des premiers résultats communiqués, sera décortiqué par les analystes.

Lors des élections de 2014, celui de la fonction publique territoriale avait déçu : 54,5 %. Il était, certes, plus élevé que dans la fonction publique de l’État (53,3 %) et hospitalière (51,2 %), mais tout de même en net recul par rapport à 2008 (59,1%) (1).

À LIRE AUSSI

Baisse continue de la participation

Quelles en ont été les raisons ? Une sensibilisation à l’intérêt du vote insuffisante, un désamour des fonctionnaires pour le syndicalisme, les difficultés liées au vote par correspondance, des prestataires privés n’ayant pas rempli leurs missions, des collectivités qui ont fait obstacles au droit électoral…

À LIRE AUSSI

Avant le scrutin, la ministre de la Fonction publique de l’époque, Marylise Lebranchu, s’était dite inquiète « pour notre société en termes de démocratie sociale » si la participation était inférieure à celle des précédentes élections, déjà en baisse…

Les acteurs de terrain présagent une abstention encore plus forte le 6 décembre prochain. Plusieurs autres facteurs l’expliqueraient : les réformes territoriales successives ayant eu un impact sur les conditions de travail, la baisse du pouvoir d’achat ainsi que l’incertitude voire la résignation face à la réforme de la fonction publique et à celle des retraites que prévoit le gouvernement. Lequel donne l’impression à certains syndicats de faire fi du dialogue social. Les concertations avec les organisations syndicales en place étant terminées pour certains chantiers, les jeux peuvent sembler être faits…

À LIRE AUSSI

Changements d’interlocuteurs

En tout état de cause, des changements importants d’interlocuteurs pourraient intervenir. En 2017, la CFDT a réussi un coup historique en éjectant la CGT de la première place dans les entreprises du privé, avec 26,37 % des suffrages, contre 24,85 % pour la CGT. Alors la CFDT espère devancer aussi la CGT dans le secteur public. Elles avaient respectivement obtenu les taux de 19,3 et 23,1 % aux dernières élections en 2014. Dans la territoriale, la CGT avait obtenu 29,5 % des voix, suivie de la CFDT avec 22,3 % puis de FO (17,7 %).

À LIRE AUSSI

Dans les collectivités, on craint que l’affaiblissement de certains syndicats au niveau national ne profite à de nouveaux aux méthodes selon elles « peu constructives ».

Il y a quatre ans, les syndicats majoritaires avaient conservé leurs places respectives mais la CGT avait perdu 3,5 points par rapport aux élections professionnelles de 2008. Du côté des syndicats minoritaires, seule l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa) avait véritablement tiré son épingle du jeu en ravissant la quatrième place à la Fédération autonome de la fonction publique territoriale (FA-FPT).

À LIRE AUSSI

 

Deux autres syndicats minoritaires s’étaient légèrement renforcés : Solidaires (3,5 %) et la FSU (3,3 %). La CGC s’était maintenu à 1,4 %. C’est la CFTC qui avait le plus pâti du scrutin de 2014, passant de 4,7 % à 3,5 % des suffrages. Conséquence directe : elle a perdu sa place au Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT).

C’était d’ailleurs l’autre enjeu en 2014 : les élections appliquaient pour la première fois les accords de Bercy, c’est-à-dire la représentativité dans les instances nationales. Celle-ci continue de faire débat : des syndicats minoritaires peuvent-ils siéger au Conseil commun de la fonction publique alors qu’ils ne siègent pas aux Conseils supérieurs ?

RÉFÉRENCES

Lien vers les résultats des élections professionnelles en 2014 sur le site de la Direction générale des collectivités locales

Cet article est en relation avec le dossier

La Gazette des Communes : Article publié le mercredi 28 novembre 2018 & Claire Boulland 

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article