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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

TRANSITION ECOLOGIQUE

1 Juin 2024 , Rédigé par FO Services Publics 51

L’exécutif lance une mission pour accompagner les collectivités face au changement climatique

À quelques semaines du lancement du plan national d’adaptation au changement climatique (PNAC), le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a annoncé la formation d’une mission dédiée. L’objectif est double : proposer une offre d’accompagnement aux collectivités territoriales et améliorer la coordination entre les opérateurs de l’État.

"Adaptation : voilà un mot qui va continuer dans les semaines qui viennent à se décliner à toutes les échelles". C’est ainsi que le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a introduit la matinée consacrée à l’adaptation des collectivités au changement climatique à l’Hôtel de Roquelaure le 18 avril. L’exécutif s’apprête en effet à sortir son PNAC, un plan en préparation depuis janvier dernier visant à adapter le pays au scénario d’une France à +4 degrés d’ici 2100.

"Autant le cadre naturel de la baisse des émissions, c’est l’accord entre les États car les émissions n’ont pas de frontière ; autant l’adaptation a un cadre : celui de l’endroit où nous vivons et nos territoires", a poursuivi le ministre. À la fois pour aménager leur territoire, savoir par où commencer et répondre aux considérations des citoyens, les collectivités territoriales, notamment celles disposant de peu d’ingénierie, ont besoin d’outils. Cet accompagnement sera proposé par la mission "Adaptation", créée à l’issue des groupes de travail en vue de l’élaboration du PNAC. Au sein de ces derniers, les représentants de collectivités auraient remonté la difficulté de s’y retrouver dans la multitude d’offres d’accompagnement proposée par les opérateurs de l’État. 

Nouer un dialogue

Sorte de "guichet unique" de l’ingénierie en matière d’adaptation au changement climatique, cette mission entend rendre plus accessible l’offre et les services proposés par ces opérateurs publics, que ce soit l’Ademe, le Cerema ou encore l’Office français de la biodiversité (OFB). Afin de la solliciter, les collectivités pourront s’adresser directement à cette nouvelle mission ou bien passer par le préfet de département qui est, pour rappel, le délégué territorial de l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). La mission disposera d’effectifs à la fois au niveau central et en région.

Des experts prônent la création d’un service public de l’adaptation au changement climatique

Ce point d’entrée unique proposera également des formations aux chargés de mission travaillant en collectivité, afin de les aider à identifier les besoins et les inscrire dans une trajectoire d’adaptation à travers une démarche globale. "Ce sera une démarche en trois temps : diagnostic et compréhension des impacts, stratégie puis évaluation des bonnes pratiques", a présenté Baptiste Perrissin Fabert, directeur général délégué à l’Ademe. L’objectif : créer un dialogue entre les experts et chargés de mission au sein des collectivités. 

Mieux coordonner les opérateurs

Au-delà d’accompagner les collectivités territoriales, cette mission revêt un autre objectif : améliorer l’articulation des offres des différents opérateurs, et donc tendre vers davantage de coordination et de coopération. Une volonté qu’avait déjà évoquée le patron de l’Ademe, Sylvain Waserman, en début d’année au cours d’une audition de l’Assemblée nationale et plus récemment par le dirigeant du Cerema, Pascal Berteaud.

L’idée d’une fusion avec l’Ademe et l'ANCT fait son chemin au Cerema

Ainsi, la matinée s’est conclue par la signature d’une charte entre l’État et les six opérateurs que sont l’Ademe, le Cerema, l’ANCT, Météo France, les agences de l’eau et l’OFB. Celle-ci les engage à faire converger leurs offres de services et travailler collectivement autour des questions d’adaptation au changement climatique. "On pense qu’avant de fusionner, la question est de travailler ensemble, bâtir ensemble cette mission, mixer nos analyses et experts et en quelque sorte avoir quelque chose d’unifié dans l’action avant de se poser la question d’unifier dans les organisations", a ainsi conclu le dirigeant du Cerema, faisant allusion à la potentielle fusion évoquée lors de sa récente audition à l’Assemblée nationale.

ACTEURS PUBLICS : ARTICLE PUBLIE LE MERCREDI 24 AVRIL 2024 & PHILIPPINE RAMOGNINO

 

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