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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

LES POLICIERS MUNICIPAUX ONT LE BLUES !

2 Janvier 2012 , Rédigé par fo-villedereims Publié dans #POLICE MUNICIPALE

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LES POLICIERS MUNICIPAUX ONT LE BLUES

Les policiers municipaux se sentent de moins en moins considérés et déplorent une baisse des effectifs, un manque d'armement, des missions mal définies. Constat qui vaut aussi pour le Cantal.

La colère gronde chez les policiers municipaux. Souvent considérés comme des « sous-policiers », des « agents de seconde zone », ils se disent aujourd'hui de plus en plus confrontés à divers problèmes. Le manque d'effectifs, le problème de l'armement, la définition des missions figurent parmi les revendications exposées durant l'assemblée départementale du Syndicat national des policiers municipaux (SNPM), qui s'est tenue à Aurillac la semaine dernière.

1 - Les effectifs. Au niveau national, le nombre de policiers municipaux se réduit d'année en année. Cette tendance se confirme dans le Cantal. « Normalement, dans une ville de 30.000 habitants comme Aurillac, il faudrait au minimum entre 25 et 30 policiers municipaux, explique Frédéric Foncel, président du SNPM, alors qu'il n'y a que quatre agents et un chef de service ».

Saint-Flour connaît le même problème. La cité du vent compte quatre policiers municipaux, dont un bientôt en retraite et qui ne doit pas être remplacé. Les communes de Riom-ès-Montagne, Murat et Mauriac ne bénéficient que d'un agent chacune.

2 - L'armement. Un autre sujet épineux concerne les armes. A Aurillac par exemple, les policiers municipaux ne portent pas de gilets pare-balles. « Or, au mois de juin dernier, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a mis en place une nouvelle mesure, proposant une subvention à hauteur de 50 % pour l'achat de gilets de protection », détaille le président national du SNPM.

Pour se défendre et faire appliquer la loi, les policiers municipaux aurillacois disposent de bombes lacrymogènes, d'un bâton de défense et d'une paire de menottes. Un équipement que certaines communes cantaliennes ne donnent pas à leurs agents.

3- Les missions. Aujourd'hui, les missions des policiers municipaux « sont de plus en plus difficiles à définir », estime le SNPM. En effet, deux grandes tendances existent dans l'Hexagone. Dans certains cas, les policiers municipaux se retrouvent à effectuer des actions de police nationale, telles que les interventions sur les émeutes urbaines, par exemple, « sans être correctement équipés », déplore le syndicat. A contrario, ils peuvent faire office de « figurants » et « ne font que patrouiller en ville pour rassurer la population ».

« La délinquance est en hausse à Aurillac et tend à se développer dans tout le département, note David Quevilly, délégué régional de la SNPM. Mais, les policiers municipaux étant de moins en moins nombreux, ils ont de plus en plus de mal à effectuer des missions de terrain ».

Le syndicatpointe également du doigt le manque de communication entre la police nationale, municipale et la gendarmerie. « Ici, les policiers municipaux ne sont pas informés des véhicules volés ou des personnes recherchées », intervient le président de la SNPM.

4 - Les ASVP. Les policiers municipaux sont souvent confondus par la population avec les agents de surveillance de la voie publique (ASVP). « Les ASVP sont considérés, à tort, comme des policiers municipaux », précise Frédéric Foncel.

Un amalgame qui se fait même au sein des mairies. « Dans le Cantal, par exemple, la brigade canine et la brigade de sûreté urbaine (BSU) sont composées d'ASVP. Or, ces derniers ne possèdent ni la formation, ni le cadre juridique pour effectuer ce type de missions. De plus, ils sont armés et s'occupent parfois de la circulation ou des patrouilles, accompagnés d'un policier municipal lors du festival de théâtre de rue.

Cependant, selon la loi de 1999, les missions des ASVP se limitent à constater les infractions au stationnement et à l'arrêt des véhicules », constate le SNPM. Et le syndicatde réclamer que les missions et le cadre d'intervention des ASVP soient listés.

Aurillac compte huit ASVP, contre seulement cinq policiers municipaux. Selon le syndicat, la Ville doit mettre en place pour 2012 un projet d'unification du service des ASVP et de la police municipale. « Mais cette opération vise à faire croire à un renforcement du nombre d'agents », estime Frédéric Foncel.

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