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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

CONSEIL SUPERIEUR FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

14 Février 2019 , Rédigé par FO Services Publics 51

Le président du Conseil supérieur de la territoriale démissionne pour mieux asseoir sa légitimité

 

Compte tenu du renouvellement issu des élections professionnelles du 6 décembre dernier, le président de cette instance, Philippe Laurent, va remettre en jeu son mandat le 13 février. Il n’était pas réglementairement obligé de le faire. Un changement dans la continuité ? 

Fait inédit dans le milieu territorial. Alors que son mandat devait courir jusqu’au lendemain des prochaines élections municipales, le président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT), Philippe Laurent, a décidé de remettre son poste en jeu. Il vient ainsi d’adresser sa lettre de démission à la ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales, Jacqueline Gourault.

La décision du maire UDI de Sceaux est la résultante des élections professionnelles s’étant tenues le 6 décembre dernier dans la fonction publique. Un scrutin qui a notamment vu Solidaires remporter un siège au sein du CSFPT.

“Même si je n’y suis pas réglementairement obligé, il me semble que la moitié des membres du CSFPT étant renouvelée, il est dans l’ordre d’une institution démocratique que le président demande que la confiance de ses pairs lui soit renouvelée”, souligne Philippe Laurent dans un courrier daté du 31 janvier où il explique aux membres du Conseil sa décision de démissionner. Et d’ajouter auprès d’Acteurs publics : “Je n’étais pas obligé de le faire mais chacun à sa conception de l’éthique.”

Nouvelle candidature

C’est en effet la première fois que le renouvellement du collège des élus locaux et des organisations syndicales de cette instance (20 membres chacun) ne coïncide pas. En cause : l’organisation des élections professionnelles le même jour dans les trois versants du secteur public. À l’inverse de 2014, où Philippe Laurent s’était vu élire à la tête du CSFPT (face à la PS Françoise Descamps-Crosnier), les élections professionnelles et municipales et donc le renouvellement des collèges furent concomitants.

Comme il l’explique dans son courrier aux membres du CSFPT, Philippe Laurent compte “bien entendu” se représenter à la présidence du conseil. Un poste qui ne peut être occupé que par un élu local. Dès le 13 février (à savoir la date de réinstallation de l’instance suite aux élections professionnelles), “je solliciterai auprès de vous le renouvellement de ce mandat afin que nous puissions ensemble poursuivre notre mission au service de la fonction publique territoriale et du dialogue social”, leur lance-t-il.

Reste désormais à savoir si d’autres élus locaux se présenteront contre le président sortant. Selon nos informations, l’appel à candidatures n’aurait pas encore été lancé. “Philippe Laurent a peu de souci à se faire […], le risque de concurrence est minime”, croit savoir un représentant du personnel qui met en avant sa “légitimité à représenter les élus locaux”. Et ce d’autant plus qu’il a récemment pris le rôle de chef de file de la coordination des employeurs territoriaux.

“Bon signe” pour le dialogue social

Une chose est sûre en tout cas : la démarche de Philippe Laurent est saluée par les représentants du personnel. “C’est un très bon signe donné au dialogue social”, estime ainsi Claire Le Callonnec, de la CFDT. “Démocratiquement, c’est une bonne chose, mais il aurait aussi fallu que l’ensemble du collège employeur en fasse de même”, juge pour sa part Jésus de Carlos, de la CGT.

L’initiative du président du CSFPT est aussi saluée par Bruno Collignon, de la FA-FP, qui s’interroge néanmoins sur la stabilité à long terme de l’instance. “Nous ne savons pas si cette décision créera un précédent et si, dans les prochaines années, les cartes au niveau de la présidence seront rebattues à la fois aux élections municipales et aux élections professionnelles”,explique-t-il.

Un autre représentant du personnel voit pour sa part dans la décision de Philippe Laurent un “pied de nez à François Deluga”, Le président du Conseil national de la fonction publique territoriale (CNFPT). Selon ce leader syndical, François Deluga devrait lui aussi remettre en jeu son poste de président du conseil d’administration compte tenu des élections professionnelles. “Ça serait pas mal”, abonde Claire Le Calonnec pour la CFDT.

“Il n’y a aucun message caché au travers de ma décision”, rassure Philippe Laurent. Du côté du CNFPT, on assure que François Deluga “compte bien aller au terme de son mandat”. “Le CSFPT et le CNFPT ne peuvent pas être mis en parallèle, le premier fonctionne de manière paritaire sur tous les sujets alors qu’au CNFPT, le budget par exemple est uniquement décidé par les élus locaux”, indique-t-on dans l’entourage de François Deluga.

ACTEURS PUBLICS : ARTICLE PUBLIE LE MARDI 05 FEVRIER 2019 & bASTIEN SCORDIA

 

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