ELUS ET INSTITUTIONS

7 Septembre 2024 , Rédigé par FO Services Publics 51

Les conditions d’exercice des maires à nouveau questionnées

“Du risque de burnout au bien-être des maires, comment sortir de l’ignorance ?” C’est l’intitulé de l’étude qui sera présentée ce vendredi 30 août par l’Association des maires ruraux de France (AMRF). Une étude menée auprès de 2 000 maires par des chercheurs de l’université de Montpellier et qui sera l’occasion de reposer la question du statut de l’élu local à l’heure de la crise des vocations.

Selon une étude du Cevipof de Sciences Po publiée fin 2023, 1 300 maires auraient en effet démissionné depuis juin 2020, ce qui équivaut à un rythme de 450 démissions par an, contre 350 par an au cours de la précédente mandature. Les causes possibles de ce mouvement sont nombreuses : les relations avec des citoyens de plus en plus exigeants, les relations de plus en plus complexes avec les services de l’État, la difficile conciliation du mandat de maire avec une vie personnelle et professionnelle ainsi que, bien entendu, la montée des violences dont sont victimes les maires.

L’étude de l’AMRF ne manquera de le souligner : l’enjeu des prochaines années consiste à redonner de l’attractivité aux mandats locaux, notamment en améliorant les conditions d’entrée, d’exercice et de sortie du mandat d’élu local. Les choses pourraient d’ailleurs rapidement évoluer sur le sujet. Déposée en début d’année, mais non examinée avant la dissolution de l’Assemblée nationale, la proposition de loi Trans partisane visant à créer un statut de l’élu local vient en effet d’être redéposée au Palais-Bourbon en vue d’un examen dès le début de la nouvelle législature. Un texte qui pourrait aussi reprendre les nombreuses propositions déjà portées sur le sujet par les sénateurs.

ACTEURS PUBLICS : Article publié le vendredi 30 août 2024 & Bastien SCORDIA

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