Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

BUDGET DE L’ETAT

26 Octobre 2024 , Rédigé par FO Services Publics 51

Non-remplacement des fonctionnaires : le gouvernement Barnier met la pédale douce

Alors que le Premier ministre avait jeté le trouble au sein de la fonction publique, début octobre, le gouvernement cherche aujourd’hui à calmer le jeu sur la question du non-remplacement des départs à la retraite des fonctionnaires, et ce malgré les 2 200 suppressions de postes annoncées pour 2025.

“On ne va sans doute ne pas remplacer tous les fonctionnaires qui partent à la retraite.” Cette phrase prononcée début octobre par le Premier ministre, Michel Barnier, avait suscité l'émoi dans la fonction publique. Mais le gouvernement était resté flou sur cette question et s'était refusé à donner tout chiffrage précis sur les baisses d'effectifs qu'il envisageait. “Il n'y aura pas de coup de rabot”, avait toutefois promis Michel Barnier… sans plus de précisions et renvoyant à la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2025.

Présenté jeudi 10 octobre, le budget vient de lever le voile sur le nombre de postes qui seront supprimés dans la fonction publique d’État l'année prochaine. Il s’élèvera à 2 200 équivalents temps plein (ETP), ministères et opérateurs confondus, pour une économie espérée de 100 millions d'euros. 

“Ces baisses se matérialiseront par des moindres remplacements de personnel sur le départ et par l'accompagnement de personnels qui quitteraient naturellement la fonction publique”, explique l'entourage de Guillaume Kasbarian, le ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique, en citant notamment comme exemples le non-remplacement des fins de contrat, des personnes qui quittent d'elles-mêmes la fonction publique ou, donc, des personnels partant à la retraite. Et sur ce dernier point, le gouvernement cherche aujourd'hui à rassurer. 

Pas de règle du “1 sur 2” à la Sarkozy 

Les propos de Michel Barnier début octobre avaient effectivement jeté le trouble au sein de la fonction publique, celle-ci se demandant notamment qu’elle allait être l'ampleur des non-remplacement prévus. Une crainte était ainsi dans toutes les têtes : le gouvernement Barnier allait-il réactiver la règle du non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’État, la fameuse règle du “1 sur 2” de l'époque Sarkozy ? “Pas du tout”, répond-on aujourd'hui au ministère de la Fonction publique. 

“La cible en 2025 est de diminuer de 2 200 ETP les effectifs de la fonction publique d’État alors qu'e lon a plus de 100 000 départs en retraite annoncés sur l'année”, précise l'entourage de Guillaume Kasbarian. “On est donc très loin du 1 sur 2”, souligne-t-on, en affirmant que l'objectif est avant tout “vraiment de pousser à la simplification”, le leitmotiv de Guillaume Kasbarian depuis son arrivée à l'Hôtel de Rothelin-Charolais. 

“On veut un service public fort, mais sous contrainte des responsabilités où chaque euro doit être justifié vis-à-vis des Français, poursuit-on au ministère. À chaque fois, on va donc privilégier la mission et, à partir notamment d'études d'efficience des parcours usagers, certains postes ne seront effectivement pas renouvelés.” À ce propos, le gouvernement cite l'exemple de la direction générale des finances publiques (DGFIP), où quelque 500 nouvelles suppressions de postes sont envisagées l'année prochaine.

Et ce, explique-t-il, “grâce notamment à des gains de productivité générés par les outils informatiques, dont l'intelligence artificielle, mais également à des efforts de simplification notamment via le prélèvement à la source, qui a nettement contribué à la limitation du besoin en contrôleurs des impôts”. 

ACTEURS PUBLICS : article publie le lundi 14 octobre 2024 & Bastien Scordia

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article