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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

REMUNERATION

25 Février 2025 , Rédigé par FO Services Publics 51

Pas de hausse du point d’indice ni de prime de pouvoir d’achat pour les agents publics en 2025

En raison du contexte budgétaire, “nous ne sommes pas en capacité aujourd'hui d'augmenter le point d'indice pour les fonctionnaires”, vient d’annoncer le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli. Comme en 2024, l’exécutif ne compte pas non plus verser cette année la Gipa, la prime de pouvoir d’achat des agents publics censée compenser l’inflation. 

Les agents publics ne devraient pas avoir d'augmentation générale de leur salaire cette année. Sur RTL, ce mercredi 29 janvier, le ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, a en effet confirmé que le point d'indice devrait rester gelé en 2025. “Nous ne sommes pas en capacité aujourd'hui d'augmenter le point d'indice pour les fonctionnaires”, a-t-il ainsi affirmé en référence au contexte budgétaire. 

Évoquant toujours la situation des finances publiques, Laurent Marcangeli a également exclu un versement cette année de la garantie individuelle du pouvoir d'achat (Gipa), la prime des agents publics censée compenser l'inflation. “Elle n'a pas été versée en 2024 et il n'est pas prévu qu'elle soit versée en 2025”, a-t-il annoncé. “Évidemment, c'est un problème, a reconnu le ministre. Mais on a quand même un déficit public qui est difficile à gérer.” 

Durant ses échanges début janvier avec les syndicats, Laurent Marcangeli avait toutefois émis l'hypothèse de revenir sur la suppression de cette prime décidée par son prédécesseur, Guillaume Kasbarian. Il avait alors évoqué la piste d'un recentrage de la Gipa sur les seules catégories B et C de la fonction publique. Une perspective qui avait fait réagir les syndicats enseignants notamment, lesquels craignaient leur exclusion du champ des bénéficiaires de cette indemnité de pouvoir d'achat. 

La baisse de l’indemnisation des arrêts maladie toujours d’actualité

Si l’on en juge par les propos du ministre, l'option d'un recentrage de la Gipa semble donc abandonnée pour le moment par le gouvernement Bayrou, en raison du contexte budgétaire. En termes d'économies, le non-versement de la Gipa permettrait ainsi de dégager “800 millions d'euros”, a précisé le ministre.  

“Par ailleurs, vous n’avez pas de mesures catégorielles sur l’année, qui coûteraient quelques centaines de millions d’euros, plus la non-revalorisation du point d’indice, a développé Laurent Marcangeli. Si l’on revalorisait le point d’indice, cela coûterait à peu près 3 milliards d’euros.” Pour rappel, selon plusieurs récentes évaluations, l’augmentation d’1 % de la valeur du point d’indice se traduirait par un surcoût de 2,07 milliards d’euros, dont 880 millions d’euros pour la fonction publique d’État, 640 millions d’euros pour la territoriale et 550 millions d’euros pour l’hospitalière. 

À cela s'ajoutent les “900 millions d'euros” d'économies que l'exécutif compte tirer de la baisse de 100 à 90 % de l'indemnisation des agents publics durant leurs arrêts maladie de courte durée. Car si Laurent Marcangeli confirme bien l'abandon des 3 jours de carence envisagés aussi par son prédécesseur, il maintient l'objectif de réduire le “taux de remplacement” de la rémunération des agents publics en arrêt maladie. Adoptée par le Sénat sur proposition du gouvernement, cette mesure doit encore passer l'étape de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2025, qui doit se réunir ce jeudi 30 janvier. 

acteurs publics : article publie le mercredi 29 janvier 2025 & Bastien Scordia

 

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