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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

RÉGIMES DE RETRAITES

30 Juin 2017 , Rédigé par FO Services Publics 51

RÉGIMES DE RETRAITES

Retraites : la bonne santé de l’Ircantec

 

Le régime de retraite complémentaire des agents non titulaires présente, pour l’année 2016, un résultat excédentaire de 437 millions d’euros. La situation est qualifiée de « saine » par les organisations syndicales présentes à son conseil d’administration. Un point de friction avec le gouvernement sur le déménagement du siège de l’organisme pourrait toutefois assombrir le futur dialogue social.

Avec un résultat excédentaire de 437 millions d’euros à la fin de l’année 2016, l’Ircantec, le régime de retraite complémentaire des agents non titulaires, se porte plutôt bien. Sans une provision spéciale, le chiffre approcherait même les 800 millions d’euros. En interne, les organisations syndicales présentes au conseil d’administration qualifient la situation de « saine ».

Plus-value des actifs

Ce résultat provient essentiellement des cotisations employeurs dont le montant (3,5 milliards d’euros) a été supérieur de 231 millions d’euros au versement de prestations, appelées charges techniques (dont le montant a été de 3,3 milliards d’euros). Mais aussi et surtout à une forte plus-value sur les actifs de l’Ircantec qui s’est élevée à 303 millions d’euros en 2016. Les fonds propres de l’Ircantec s’élèvent à 7,5 milliards d’euros (l’équivalent de 2,5 ans de charges techniques), et sont estimés à 9,8 milliards d’euros en valeurs boursières. Et la tendance semble se confirmer pour 2017. Ce qui démontre la solvabilité financière du régime, pour les organisations syndicales.

 « Les finances doivent être équilibrées. La solidarité intergénérationnelle est notre préoccupation. Nous devons préserver le capital social et environnemental », assure Jean-Pierre Costes, le président de l’Ircantec.

Incertitudes sur les 12 à 24 prochains mois

Le régime de retraite privilégie donc l’investissement dans des actifs responsables, en particulier dans les plus cohérents avec l’accord de Paris sur le climat et la transition écologique et énergétique. Sa politique de placement se déroule selon trois objectifs : agir au mieux des intérêts à long terme de ses bénéficiaires, optimiser le rendement des investissements sur le long terme dans la limite des risques acceptés par l’institution, et préserver la cohérence de cette politique d’investissement avec le respect d’un certains nombres de valeurs, mais aussi devenir une référence parmi les investisseurs à l’échelle européenne.

Ce plan de développement prévu jusqu’au moins 2020 devra cependant s’adapter aux « 12 à 24 mois d’incertitudes » qui viennent quant aux régimes de retraites, fait remarquer François Mourgues, l’un des administrateurs de l’Ircantec. « Le contexte économique et la réforme du droit du travail vont jouer ». Fin septembre, le régime de retraite adoptera son nouveau plan quadriennal.

FOCUS

Un sujet de dissension qui pourrait compliquer le dialogue social avec le gouvernement

La colère monte dans les organisations syndicales (OS) membres du conseil d’administration de l’Ircantec (1). Le sujet de la discorde pourrait, de leur propre aveu, « prêter à sourire », car loin d’être la priorité du gouvernement. Mais il est révélateur, selon les OS, de ce que pourrait présager le dialogue social version Macron dans les prochains mois. Et c’est bien ce qui les inquiète. L’institution avait presque trouvé un accord avec ses ministères de tutelle (Bercy et affaires sociales) pour déménager son siège du 20e arrondissement de Paris vers le 13e arrondissement, dans un bâtiment haute qualité environnementale (HQE), plus accessible en transports. Mais un refus vient finalement de leur être opposé. Or considèrent les OS, le siège actuel est une véritable passoire énergétique.

Cela ajouté aux transports importants qu’il impose eu égard à sa situation géographique, ce siège ne correspond plus du tout aux valeurs environnementales et énergétiques que l’investisseur Ircantec veut mettre en avant. Pas de chance pour le gouvernement, ce sujet fédère toutes les organisations syndicales qui veulent monter au créneau en passant par les cabinets, voir les ministres pour obtenir gain de cause.

Cet article est en relation avec le dossier

La gazette des communes : Article publié le jeudi 28 juin 2017 & Bénédicte Rallu 

 

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