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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

SANTE et BIEN ÊTRE

13 Novembre 2018 , Rédigé par FO Services Publics 51

Alerte sur les “fragilités sociales” de la fonction publique

 

Selon une enquête réalisée pour le compte de la Mutualité fonction publique, la majorité des agents publics ont le sentiment que les enjeux de santé et de bien-être au travail sont mal pris en compte par leur employeur. La fédération veut endosser un rôle de “lanceur d’alerte” sur ces questions.

Des agents “indispensables mais fragilisés par leur environnement de travail”. C’est l’enseignement d’une enquête réalisée par Harris Interactive pour le compte de la Mutualité fonction publique (MFP), dont les résultats ont été dévoilés mardi 23 octobre. Menée en juin dernier auprès de 1 507 agents publics, cette étude s’inscrit dans le cadre du tout nouveau “Observatoire des fragilités sociales dans la fonction publique”, mis en place par la fédération et vise à “mieux comprendre leur perception de la santé au travail, de leur protection sociale et de l’engagement des employeurs publics en ce sens”.

Bilan : la situation des fonctionnaires est marquée, selon l’étude de la MFP, par 3 “types majeurs de fragilités”, à savoir les conditions de travail particulières vécues par certains d’entre eux, les conséquences de l’activité professionnelle sur l’état psychologique des personnes et le sentiment, “pour une majorité d’entre eux” que les enjeux de santé et de bien-être au travail sont “mal pris en compte” par leur employeur.

Enjeux insuffisamment pris en compte par les employeurs

Dans le détail [cliquez ici pour consulter l’étude], 35 % des agents publics interrogés expriment notamment le sentiment que leur travail a une influence “négative” sur leur santé. Par ailleurs, la majorité des répondants (51 %) anticipent qu’à l’avenir, leur travail aura une influence de plus en plus importante sur leur santé.

Concernant leurs environnements de travail, si les agents se déclarent largement satisfaits de l’espace disponible à leur poste de travail (79 %) ou de la luminosité (77 %), ils expriment un jugement “nettement plus mesuré” sur le niveau confort global à leur poste (65 %) ou encore sur la fréquence de visites à la médecine du travail (elle n’est jugée satisfaisante qu’aux yeux d‘une personne sur deux). Par ailleurs, 84 % des agents déclarent se sentir régulièrement fatigués au travail, 75 % estiment y être stressés et 67 % citent des douleurs physiques liées à leur posture.

Sans surprise, les agents publics imputent la responsabilité de ces insuffisances aux employeurs. Ainsi, 57 % des personnes interrogées considèrent que les enjeux de santé et de bien-être au travail sont aujourd’hui “mal pris en compte par leur employeur”, contre “seulement” 43 % estimant “que leur employeur s’est suffisamment emparé de ces enjeux”, précise l’étude d’Harris Interactive.

“Lanceur d’alerte”

“Ce qui nous préoccupe, ce sont les conséquences de ces fragilités sur la santé et la sécurité au travail”, explique Serge Brichet, président de la MFP. La fédération, ajoute-t-il, veut endosser un “rôle de lanceur d’alerte” sur ces questions, “donner de la voix dans le débat public” et (sans surprise) remettre sur la table le dossier de la participation des employeurs publics à la protection sociale complémentaire de leurs agents. Une participation “indigente à l’heure actuelle”, selon ses propres termes.  

Une revendication que la fédération ne manquera pas de porter dans le cadre de la concertation à venir sur la couverture complémentaire des agents publics. Chargée de réaliser un état des lieux des dispositifs existants en la matière, une mission interinspections devrait faire connaître ses conclusions au premier trimestre 2019. Des discussions entre les représentants du personnel et des employeurs devraient ensuite s’engager, avait expliqué le secrétaire d’État Olivier Dussopt, lors de la réunion de suivi du rendez-vous salarial, le 17 octobre.

La présentation du rapport et l’ouverture des négociations étaient initialement prévues pour le printemps. “Malheureusement, nous n’avons toujours pas vu l’ombre du nez d’un inspecteur”, souligne Serge Brichet.

ACTEURS PUBLICS : ARTICLE PUBLIE LE MARDI 23 OCTOBRE 2018 & BASTIEN SCORDIA

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