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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

QUALITE DE VIE AU TRAVAIL

6 Janvier 2024 , Rédigé par FO Services Publics 51

Les conditions de travail, un indicateur RH de premier plan dans la territoriale

À partir des données sociales publiées par les centres de gestion dans leur rapport social unique (RSU), l’Association nationale des directeurs et directeurs adjoints des centres de gestion et la Fédération nationale des centres de gestion ont déterminé 10 groupes d’indicateurs repères pour le pilotage des ressources humaines dans les collectivités. Les conditions de travail sont en première ligne.

Afin d’appuyer les collectivités dans la rédaction de leurs lignes directrices de gestion et de définir des leviers managériaux, politiques de prévention ou encore outils prospectifs, l’Association nationale des directeurs et directeurs adjoints des centres de gestion (ANDCDG) et la Fédération nationale des centres de gestion (FNCDG) ont publié la 3e édition de leur guide réunissant des groupes d’indicateurs repères pour le pilotage des ressources humaines. 

Cette publication répertorie 42 indicateurs RH, regroupés en 10 thématiques. Parmi eux, l’évaluation des effectifs, de leur âge, du temps de travail, des mouvements, du budget et des rémunérations, de la formation, de l’absentéisme, de la protection sociale complémentaire, de l’égalité professionnelle ou encore des conditions de travail.

 

La dégradation des conditions de travail favorise l’absentéisme dans la territoriale

“Les facteurs d’influence des politiques RH se multiplient, analyse Michel Hiriart, président de la FNCDG. La structuration même de l’emploi territorial évolue sous l’effet de contraintes budgétaires, des besoins de la population ou encore de la gestion des parcours professionnels.

L’impact des différentes transitions sur la gestion des ressources humaines sera de plus en plus structurant : démographique avec les départs massifs à la retraite, écologique et énergétique ou encore numérique.”

De la même manière, la transformation des métiers, le développement de nouveaux métiers, l’anticipation des risques professionnels liés à la pénibilité et à l’usure professionnelle, les préoccupations renouvelées d’employabilité liées à l’allongement de la vie professionnelle influent sur les besoins de la collectivité et doivent être intégrés et corrélés avec les possibilités de mobilités internes et plus largement, d’évolution professionnelle.

QVT : les actions “gadget” n’exonèrent pas du travail de fond

Dans ce contexte, une analyse poussée des conditions de travail semble essentielle. Depuis quelques années, la fonction publique territoriale connaît une période de transformation induite notamment par les regroupements d’intercommunalités, les créations de communes nouvelles, les transferts de compétences, les mutualisations, les réorganisations des services ou encore l’utilisation de nouvelles techniques.

Reclassement, postes à risques, télétravail…

Autant de transformations qui n’ont pas été sans conséquences sur les conditions de travail des agents territoriaux. Or on le sait, des conditions de travail mal adaptées ont des conséquences sur les collectifs de travail, elles génèrent de l’absentéisme, induisent des coûts financiers ou encore des situations de reclassement. Pour répondre à ces enjeux, les 2 associations professionnelles proposent une méthode afin de réaliser une photographie des conditions de travail et aussi faciliter le dialogue entre les divers acteurs.

Les collectivités sont par exemple incitées à se pencher sur la part des agents concernés par le reclassement pour anticiper les inaptitudes. On apprend ainsi qu’à l’échelle nationale, la part des agents concernés par le reclassement est proche de 3 %. Une proportion qui atteint 7,1 % dans les régions et 4,1 % dans les départements. Le taux de sollicitation du médecin de prévention est aussi un bon indicateur pour prendre le pouls des conditions de travail. À titre de comparaison, en moyenne, le taux de visites médicales spontanées auprès du médecin de prévention est de près de 4 % dans les collectivités.

“En matière de harcèlement il manque, dans le public, un éventail de sanctions”

Le nombre d’actes de violence et de harcèlement fait aussi partie des indicateurs à analyser. Il permet non seulement d’évaluer les conditions de travail des agents, mais aussi de rechercher et traiter les causes des actes de violence physique et d’identifier les postes à risques. Or, dans la majorité des collectivités, le nombre d’actes de violence physique est inférieur à 1 sauf pour les départements, régions, métropoles et communes de 350 agents et plus et les intercommunalités de 350 agents et plus.

Parmi les autres indicateurs intéressants à surveiller, figurent également le nombre de menaces et d’actes d’intimidation envers le personnel ou encore la part des agents en télétravail. Dans l’ensemble des collectivités, la part des agents exerçant leurs missions en télétravail est de 10 %.

ACTEURS PUBLICS : article publie le mercredi 13 décembre 2023 & mARIE MALATERRE

 

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