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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

MUR BUDGÉTAIRE : L’ÉCONOMIE AMÉRICAINE EN SURSIS

21 Janvier 2013 , Rédigé par fo-villedereims Publié dans #ACTUALITE

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PRESSE - COMMUNICATION - DIMANCHE 20 JANVIER 2013

MUR BUDGÉTAIRE : L’ÉCONOMIE AMÉRICAINE EN SURSIS

L’accord conclu in extremis par le Congrès des États-Unis le 1er janvier a permis d’éviter le pire. Pour l’instant.

Sans compromis entre républicains et démocrates ce 1er janvier 2013, une cure d’austérité géante et brutale –le fameux «mur budgétaire»– serait entrée en vigueur dès le premier jour de cette nouvelle année. En juin 2011 en effet, à la suite du refus des républicains de relever le plafond de la dette, les deux camps avaient finalement conclu un arrangement: ils s’étaient donné jusqu’au 31 décembre 2012 pour s’entendre sur un plan de réduction du déficit, faute de quoi des coupes budgétaires sans précédent (de l’ordre de 600 milliards d’euros) entreraient automatiquement en vigueur au 1er janvier 2013. L’une des premières mesures aurait été la suppression des aides versées à deux millions de chômeurs... Ce choc de rigueur, combiné à l’expiration des exemptions fiscales héritées de la présidence de G.W. Bush, et ce, pour tous les ménages, y compris ceux de la classe moyenne, aurait très rapidement entraîné le pays et, dans son sillage, l’économie mondiale dans la récession, ce dont personne, pas même les républicains, ne voulait apparaître comme responsable. Un accord a donc été trouvé in extremis sur des premières mesures de réduction du déficit.

Les républicains ont accepté que le taux d’imposition des Américains gagnant plus de 400.000 dollars par an passe de 35% à 39,6%. Mais les démocrates n’ont pas pu obtenir que cette augmentation de l’impôt des plus riches s’applique à partir d’un revenu annuel de 250.000 dollars. Les deux camps sont tombés d’accord sur l’augmentation des cotisations sociales salariales servant à financer l’assurance-retraite[1].

La croissance reste en danger

Pour sa part, l’AFL-CIO s’est félicitée, de l’augmentation de la fiscalité pour les plus riches ainsi que de la prolongation d’un an des mesures sociales destinées aux demandeurs d’emploi. L’organisation syndicale a également indiqué qu’elle veillerait à «protéger la Sécurité sociale, les systèmes Medicare et Medicaid des coupes budgéatires».

Pour ce qui est de la réduction des dépenses publiques, les deux camps se sont donné un délai supplémentaire de deux mois pour tenter de trouver un accord. Le président Obama a d’ores et déjà indiqué se résoudre à des coupes dans les dépenses publiques, mais à condition qu’elles «soient compensées par des réformes dans le code des impôts», comme la suppression des niches fiscales. Il a précisé qu’une réduction des dépenses publiques du programme Medicare (assurance-santé des retraités et des plus pauvres) devait s’inscrire dans une baisse générale des coûts de la santé. «Tant que je resterai président, il faudra que les sacrifices soient partagés», a résumé le président américain. L’autre débat à venir, et non des moindres, va être celui du relèvement du plafond de la dette, auquel les républicains restent toujours aussi farouchement opposés.

[1] Elles vont revenir à 6,2% après avoir été abaissées à 4,2% en 2011 et 2012 dans le cadre des mesures de relance de l’économie.

Article paru dans FO Hebdo n°3058

 

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