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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

SYNDICATS

22 Décembre 2016 , Rédigé par FO Services Publics 51

SYNDICATS

Les syndicats dénoncent

l’“offensive frontale” de François Fillon contre la fonction publique

 

Mobilisés sur l’emploi, les contractuels et le pouvoir d’achat, mardi 29 novembre, les syndicats CGT, FSU, Solidaires et FAFP pointent les risques que fait peser le projet du candidat de la droite à la présidentielle de 2017 sur le modèle social français.
 

À l’origine, il s’agissait d’une journée de mobilisation sur l’emploi public, la situation des agents non titulaires et le pouvoir d’achat. Un appel à la grève et à la manifestation calé depuis des semaines organisé, mardi 29 novembre, par 4 syndicats – la CGT, la FSU, Solidaires et la FAFP – qui, depuis plusieurs mois, faisaient front commun contre la loi “Travail”. Mais deux jours après le plébiscite de François Fillon, le candidat qui propose la suppression de 500 000 postes d’agents publics lors du prochain quinquennat s’il accède à l’Élysée, l’événement a pris une tournure toute politique.

Supprimer un demi-million de postes de fonctionnaires ? “Ce serait une offensive frontale contre la fonction publique”, martèle la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison. Un choix certes “techniquement possible”, insiste-t-elle, mais “politiquement très mauvais qui remettrait en cause les équilibres qui composent notre modèle social”.

La fin des recrutements ?

En clair, c’en serait fini, dit-elle, des recrutements pendant cinq ans dans le secteur public. “C’est une provocation, s’agace la secrétaire générale CGT de la Fédération de la santé et de l’action sociale, Mireille Stivala, alors que les agents n’ont aujourd’hui pas les moyens d’assumer leurs missions.” “Il faut arrêter ce délire ! s’emporte Denis Turbet-Delof (Solidaires).

Le récent rapport de Philippe Laurent [président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale, ndlr] montre bien que les agents travaillent souvent au-delà des 35 heures.” Vouloir, comme le propose François Fillon, augmenter de 35 à 39 heures leur temps de travail pour permettre ces réductions de postes serait, selon lui, illusoire. “Aujourd’hui, à l’hôpital public, un infirmier doit parfois gérer jusqu’à 30 malades par nuit, abonde Pascal Carretey (FAFP). Il faut des personnels humains auprès des patients !”

Au-delà de l’inquiétude, les 4 organisations syndicales invitent François Fillon et tous les autres candidats déclarés et à venir à sortir du flou et à préciser concrètement leurs propositions. “Il faut dire la manière dont seront rendus les services publics,développe Bernadette Groison. Supprimer des postes et privatiser des services publics a un coût. Par exemple, la scolarité d’un élève est estimée à 10 000 euros par an. Un montant aujourd’hui assumé par l’État. Les parents devront-ils payer demain ?”

Rencontre avec le cabinet Girardin

Mais avant 2017, la CGT, la FSU, Solidaires et la FAFP veulent encore croire que le gouvernement peut infléchir sa politique à l’endroit du secteur public pour aller dans le sens de leur demande. Le bilan de l’exécutif depuis 2012 est nuancé, glissent-ils, entre créations de postes en faveur des politiques publiques d’éducation, de sécurité et de justice, compensées par autant de suppressions ailleurs. “Modifier le projet de loi de finances pour 2017 pour limiter les suppressions de postes ? Je n’y crois plus trop, confie Mireille Stivala (CGT). Mais nous continuerons de nous mobiliser.”

Les 4 organisations devaient rencontrer le cabinet de la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, dans l’après-midi.

 

ACTEURS PUBLICS : ARTICLE PUBLIE MARDI 29 NOVEMBRE 2016 PAR SYLVAIN HENRY

 

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