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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

SYNDICAT FONCTION PUBLIQUE

23 Novembre 2024 , Rédigé par FO Services Publics 51

Les syndicats indignés par le tour de vis sur les arrêts maladie des fonctionnaires

 

Après la confirmation du gel du point d’indice en 2025 et la suppression de la garantie individuelle du pouvoir d’achat (GIPA), le gouvernement Barnier souhaite faire porter de 1 à 3 le nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie des fonctionnaires. Une proposition qui passe très mal du côté des syndicats.

L’arrivée de Guillaume Kasbarian au poste de ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation publique restera marquée dans l’esprit des syndicats de fonctionnaires et de tous les agents tant la méthode et les mots employés par le ministre dissonnent avec ceux de ses prédécesseurs et sont perçus comme violents par la plupart des parties prenantes. « Nous devons être capables de réduire l’emploi public, car il faut que l’État retrouve des marges de manœuvre en nous appuyant sur l’efficience des services publics et la contractualisation sur des objectifs chiffrés et partagés », a-t-il notamment déclaration dans une interview au Figaro. Autant dire que le décor est planté.

Guillaume Kasbarian a aussi annoncé hier 27 octobre, que le gouvernement amenderait le projet de loi de finances sur deux volets principaux. Porter d'un à trois le nombre de jours de carence en cas d’arrêt-maladie des fonctionnaires et amputer leur rémunération de 10 % durant les trois mois de congé maladie ordinaire. « Nous allons travailler étroitement avec ma collègue Astrid Panosyan-Bouvet (ministre du Travail et de l’Emploi de France, ndlr), pour aligner autant que possible les règles en vigueur des secteurs publics et privés, freiner la hausse des arrêts maladie et responsabiliser les acteurs », a-t-il également assumé.

Le gouvernement Barnier veut baisser la rémunération des agents publics durant leurs arrêts maladie

Autant de propositions qui n’ont pas manqué de faire réagir les syndicats et qui agiteront à coup sûr la fonction publique si elles devaient être adoptées. Solidaires fonction publique estime qu’elles constituent purement et simplement une déclaration de défiance qui consiste à faire croire que les personnels s’arrêteraient par confort. « Ce sont des mesures inefficaces, car elles conduisent à des arrêts de travail plus longs et un moindre recours aux soins. C’est enfin une mesure qui aggrave encore la dégradation des conditions de travail dans la fonction publique », réagit l’union syndicale. Du côté de la CFC-CGC on dénonce des annonces qui « resserrent encore plus la corde autour du cou des agents publics », dans un contexte dans lequel « l’encre de la copie de la protection sociale complémentaire n’est pas sèche en santé et en prévoyance. »

Pour rappel, un article du projet de loi de finances (PLF) pour 2025 prévoit de décaler à nouveau la mise en œuvre de la réforme de la complémentaire santé dans la fonction publique d’État et notamment l’obligation des employeurs de participer à hauteur de 50 % des cotisations de leurs agents.

Dégradation des conditions de travail  

FSU voit dans ces propositions à la fois une provocation et « beaucoup de mépris pour les fonctionnaires ». Le syndicat juge que passer d’un à trois jours de carence, ce serait aligner la fonction publique sur ce qui existe de plus défavorable dans le secteur privé. « Cette durée n’est effective que pour une petite minorité des salariés », affirme-t-il. L’Unsa fonction publique ne dit d’ailleurs pas autre chose et voit dans ces deux propositions « une double injustice qui frappe les agents publics ». Son secrétaire général, Luc Farré dénonce notamment des mesures démagogiques et appelle le ministre, le Premier ministre et le Parlement à renoncer à ces deux mesures injustes. « Elles stigmatisent une nouvelle fois les agents publics alors que leur rémunération n’est toujours pas revalorisée en 2024, ne le sera pas en 2025, et que la fonction publique souffre déjà d’un déficit d’attractivité certain », avance-t-il.

De son côté, la FA-FP appelle également au rejet de ces amendements et invite les parlementaires à accomplir leur rôle de « garant des services publics et des agents qui les font vivre ». Enfin la CGT fonction publique estime qu’il est urgent d’agir dans les jours et semaines qui viennent. La centrale réaffirme d’ailleurs son soutien plein et entier à la mobilisation unitaire des personnels de la santé et du secteur médico-social prévu, de longue date, demain 29 octobre. Le début d’une éventuelle mobilisation en intersyndicale autour de la fonction publique.

acteurs publics : article publie le lundi 28 octobre 2024 & Marie Malaterre

 

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