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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

FINANCES

25 Juin 2025 , Rédigé par FO Services Publics 51

Fonction publique : Force ouvrière lance la campagne des élections professionnelles

Deuxième syndicat de la fonction publique, Force ouvrière vient de présenter une série de mesures pour améliorer les rémunérations des agents publics. Des revendications qui marquent le lancement de la campagne des élections professionnelles qui se tiendront fin 2026. Un scrutin aux forts enjeux.

“Le mépris, ça suffit.” Alors que le ministre Laurent Marcangeli vient de lancer une réflexion sur les rémunérations, Force ouvrière (FO) – le deuxième syndicat de la fonction publique et le premier à l’État – a présenté, le mardi 10 juin, une série de propositions pour “vivre dignement de son travail” dans la fonction publique. “La paupérisation des agents se poursuit à travers le gel du point d’indice et une grille indiciaire totalement atone”, a critiqué le secrétaire général de FO Fonctionnaires lors d’une conférence de presse.

Au total, selon les calculs du syndicat, le pouvoir d’achat des agents publics aurait baissé de 31,5% depuis 2000. “L’employeur public doit reconnaitre ce tableau peu flatteur, estime FO. Il ne peut pas se retrancher derrière certaines revalorisations sectorielles comme le Ségur de la Santé ou la revalorisation des corps des forces de sécurité et ignorer l’ensemble des fonctionnaires”.

Point d’indice, grilles indiciaires…

Dans son “cahier revendicatif”, le syndicat réclame ainsi notamment une “revalorisation immédiate” de 10% de la valeur du point d’indice, un “plan pluriannuel” pour “rattraper les pertes subies depuis 2000” ainsi qu’une indexation de ce point d’indice sur l’inflation. Il souhaite aussi une “amélioration” des grilles indiciaires face à leur “tassement” actuel qui aboutirait à des “carrières figées et rendues invisibles”. Reste que la situation budgétaire pourrait compliquer la donne au vu discours de rigueur affiché par le gouvernement Bayrou dans le cadre de la préparation du budget 2026.

“ Les premiers à en payer le prix, ce seront les fonctionnaires, a regretté le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot. Et après, l’exécutif s’étonnera du manque d’attractivité de la fonction publique et que les fonctionnaires se barrent “. L’occasion aussi pour le numéro 1 de FO de critiquer la volonté affichée par Bercy de réduire le nombre d’agents dans la fonction publique : “À chaque fois qu’il y a une crise, on les met en avant et ce sont les meilleures du monde, mais à chaque fois que l’État a quelques soucis financiers, il tape sur la fonction publique, mais pas à bras raccourcis”.

Au-delà de ces revendications salariales et de la critique des choix budgétaires de l’exécutif, la conférence de presse de ce 10 juillet a surtout permis à FO de commencer à mobiliser ses troupes dans la perspective des prochaines élections professionnelles qui auront lieu fin 2026. Un scrutin à l’enjeu de taille puisque Force ouvrière aura la lourde tâche de confirmer sa deuxième place sur l’ensemble de la fonction publique, derrière la CGT. Une place qu’elle avait ravie à la CFDT lors des élections professionnelles de 2022. FO aura aussi à conserver sa première place à l’État.

Le défi de la participation aux élections

Au-delà, l’enjeu sera aussi celui de la participation, qui avait de nouveau baissé lors des dernières élections professionnelles de 2022 pour atteindre 43,7%, contre 49,8% aux élections de 2018. Cette année-là, la participation était pour la première fois passée sous la barre des 50%. Une baisse de la participation qui avait dès lors interrogé, et qui interroge toujours, sur l’avenir du dialogue social dans la fonction publique et sur la légitimité des organisations syndicales à porter les revendications du personnel, compte tenu de la crise de la représentativité politique comme sociale.

“On ne peut pas ignorer” cette baisse de la participation, a concédé Christian Grolier en pointant une “désaffection plus globale”. “Quand vous avez des gouvernements qui passent leur temps à ne rien écouter, à passer les lois au 49.3 et ne répondent jamais aux revendications des syndicats, ça peut aussi interroger les agents”, tonne-t-il. “Mais nous allons faire en sorte que nos adhérents votent”, a-t-il ajouté en pointant du doigt la généralisation du recours au vote électronique qui, selon lui, contribuerait à une baisse de la participation.

Le syndicat reconnaît aussi que la réduction du champ de compétences des commissions administratives paritaires (CAP) appelées à se prononcer sur les mutations et les promotions peut impacter la participation des agents aux élections professionnelle. L’action des syndicats était en effet encore, jusqu’à cette réforme, l’un des principaux motifs d’adhésion des agents publics aux organisations syndicales.

 “Ça joue un peu dans l’esprit des agents qui peuvent se dire que leur syndicat ne les représente plus sur les actes de carrières comme les avancements ou les mobilités”, concède Christian Grolier. Mais, prévient-il toutefois dans la perspective des élections de fin 2026 : “Il n’empêche qu’il y a suffisamment de problèmes dans la fonction publique en termes de rémunération et de conditions de travail pour que l’on arrive à mobiliser les agents “.

ACTEURS PUBLICS : Article publié le mercredi 11 juin 2025

 

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