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Syndicat Force Ouvrière des Services Publics de la Marne

SALAIRES

5 Août 2016 , Rédigé par FO Services Publics 51

SALAIRES

RENUMERATION

 

Les salaires ont baissé en 2014

dans la fonction publique d’Etat

 

Les salaires des fonctionnaires de l’Etat ont baissé en 2014 de 0,2 %, en euros constants, mais ont augmenté de 0,3 % en euros courants (sans tenir compte de l’inflation). Le salaire net moyen s’élève à 2477 euros par mois. Dans sa note, l’Insee révèle des disparités significatives d’évolution salariale selon les typologies d’agents.

Les statistiques de l’Insee sur les salaires dans la fonction publique interviennent toujours avec un important décalage mais sont révélatrices des tendances lourdes suivies par l’Etat employeur. Les données analysées par l’Insee, et publiées le 21 juillet, sont la photographie, à fin 2014, d’une fonction publique qui connaît un gel du point d’indice depuis 4 ans, et d’un gouvernement qui, tout en poursuivant la doctrine du gel, met en place des mesures partielles, pour les catégories les plus faiblement rémunérées notamment, mais augmente parallèlement les cotisations sociales.

Les agents sous statut moins pénalisés

Le pilotage salarial de l’Etat fait clairement apparaître des inégalités de traitement selon que l’on est fonctionnaire, sous statut, dans un ministère, ou agent dans un établissement public administratif (EPA). Globalement, les salaires bruts et nets moyens progressent en effet (+0,7% et +0,3%), en euros courants (sans prise en compte de l’inflation, évaluée à + 0,5 % en 2014).

L’écart d’évolution entre le brut, qui progresse, et le net, qui baisse, s’explique selon l’Insee par les hausses de cotisations retraites mises en place lors de la réforme de 2010.

Mais si l’on dépasse cette approche globale, on constate que ce sont les agents hors statut, et qui ne travaillent pas dans un ministère, qui connaissent les baisses les plus importantes.

En 2014, le niveau de salaire moyen est, dès le départ, sensiblement différent selon les catégories d’agents :

  • Salaire moyen des Fonctionnaires :
    • Salaire brut : 3 182
    • Salaire net : 2 646
  • Salaire moyen Autres salariés :
    • Salaire brut : 2 513
      Salaire net : 2 019
  • Salaire moyen des salariés des ministères :
    • Salaire brut : 3 061
    • Salaire net : 2 531
  • Salaire moyen des salariés des établissements publics administratifs (EPA) :
    • Salaire brut : 2 821
    • Salaire net : 2 309

 

La part des primes

Le salaire moyen des « vrais » fonctionnaires, dans les ministères comme dans les EPA, augmente lui (au passage, l’Insee note que le nombre de ces « vrais » fonctionnaires a diminué de 0,7 point entre 2013 et 2014), de 0,5 % pour le salaire brut, et de 0,2 % pour le salaire net. Là encore, c’est l’effet cotisation sociale, avec une hausse de 2,3 %, qui explique la hausse plus faible du salaire net.

La hausse du salaire net moyen est en outre tirée par la progression de 1,2% pour les fonctionnaires de catégorie C, qui ont bénéficié en 2014 d’une revalorisation de l’échelonnement indiciaire.

La hausse du salaire moyen s’explique, selon l’Insee, pour partie par une augmentation du traitement indiciaire brut moyen, et pour partie par une augmentation (+1,3%) des primes et rémunérations annexes, qui représentent en moyenne 20% de la rémunération des fonctionnaires dans la fonction publique d’Etat. Et c’est finalement cette part « prime » qui permet une relative dynamique des rémunérations des fonctionnaires.

 

Lire aussi :

Ces primes présentent cependant des variations importantes selon les typologies de fonctionnaires.

 

Baisses de salaires pour le bas, et le haut de l’échelle

 

L’examen des salaires des agents de la FPE par tranche fait apparaître des lacunes dans le pilotage des rémunérations par l’Etat. En effet, ce sont surtout les plus petits déciles, et les plus élevés (mais dans une moindre ampleur), qui enregistrent des baisses de salaire net moyen.
Et ce, alors même que les salaires des catégories C, les moins bien rémunérés, ont plutôt plus progressé que les autres. Cette baisse des deux premiers déciles marquent aussi les limites de la garantie individuelle du pouvoir d’achat.

Lire aussi :
La garantie individuelle du pouvoir d’achat en 10 questions

En effet, L’Insee relève que « les agents de catégorie C ont bénéficié en 2014, davantage que les autres catégories, de la garantie individuelle de pouvoir d’achat (GIPA) versée aux agents dont le traitement indiciaire brut a évolué moins vite que l’inflation sur la période 2009-2013 ».

Dans le détail, « le nombre de bénéficiaires de la GIPA augmente sur le champ des ministères et des universités (1) : 161 000 agents, dont près de la moitié avait plus de 55 ans, ont perçu au total 129,3 millions d’euros, contre 105 000 agents en 2013 pour un total de 82,4 millions d’euros.

Et encore une fois, cette baisse est quasiment exclusivement assumée par les agents de l’Etat qui ne sont pas fonctionnaires, ou qui travaillent hors des ministères, dans les EPA, dont les effectifs sont en forte croissance.

 

 

Les écarts de salaires hommes-femmes quasi stables

Les écarts de salaires entre les hommes et les femmes sont quasi stables, même si dans sa note, l’Insee préfère la formule : « poursuivent leur tendance à la baisse : en 2014, le salaire net moyen en EQTP des femmes est inférieur de 14,6 % à celui des hommes, après 14,7 % en 2013 ». 0,1 point, ce n’est pas rien, certes, mais ce n’est pas grand-chose non plus… En outre, l’écart grimpe à 17,5 % pour les catégories A, cette distorsion étant en partie due, selon l’Insee, par le poids et la composition de la catégorie des enseignants. « Hors enseignants, l’écart de salaire entre hommes et femmes se réduit nettement pour la catégorie A (13,4 %), mais reste plus élevé que pour la catégorie B (9,9 %) ».

 

La gazette des communes : Article publié et mis à  jour le 28/07/2016 • Par Romain Mazon

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